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Ces données sont à rapprocher des conditions de systèmes difficiles dans lesquelles le lait est produit : ainsi, tous les cheptels adhérents au Contrôle Laitier ont en moyenne un effet troupeau racial moyen négatif (-531), qui impacte négativement les résultats de performances laitières.
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(1) Lactation corrigée adulte: performance brute des femelles corrigée par des coefficients correspondant au numéro de lactation:
- 1,30 pour les primipares
- 1,17 pour lactation 2
- 1,10 pour lactation 3
- 1,00 pour lactation 4 et plus
Le but de cette correction est d’estimer le potentiel futur des animaux, afin de les comparer entre eux, quel que soit leur âge. L’avantage de ce calcul est aussi de pouvoir comparer d’une année sur l’autre les performances de son cheptel, malgré des taux de renouvellement différents: on ne défavorise pas, ainsi, les troupeaux qui souhaitent un fort taux de renouvellement, indispensable au progrès génétique du troupeau.
Lactation brute = lactation corrigée – 700 à 800 kg selon le pourcentage de primipares
(2) Index lait, exprimant le potentiel génétique lait du troupeau
(3) Effet troupeau: cet indicateur permet d'évaluer l'environnement du cheptel dans lequel sont produites les performances laitières: l'alimentation principalement, mais aussi les bâtiments, les périodes de vêlages, les pratiques de l'éleveur et toutes autres conditions d'élevage. Un effet troupeau positif exprime un environnement favorable à l’expression du potentiel génétique. Par contre, si cet indicateur est négatif, cela veut dire que les conditions d’élevage ne sont pas optimales pour que les animaux produisent du lait. Cette valeur ne remet pas en cause la valeur génétique du troupeau.
Le réel potentiel de la race doit s’apprécier dans des conditions dites « normales », avec un effet troupeau neutre (éleveur B) : à ce moment là, les vaches tarines produisent 5400 Kg de lait corrigés adultes, soit environ 4500 à 4700 Kg de lait brut.
Dans des conditions favorables (ex : éleveur A : effet troupeau de + 1104 ; index lait également positif), les 6000 Kg de lait brut par vache sont approchés.
Caractéristiques physico-chimiques du lait
Les éleveurs le disent : la race Tarentaise a un lait de bonne qualité, adapté pour les fabrications fromagères. |
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2) Des teneurs en matières grasses spécifiques Quel que soit le régime alimentaire, la composition en acides gras des laits de vaches de race Tarentaise présente des particularités très intéressantes, et notamment une teneur très faible en acide gras palmitique (*) par rapport aux autres races (Ferlay et Al, 2005). (*) acide gras insaturé, ayant de possibles effets athérogènes, c'est-à-dire qui génère ou qui facilite l’apparition de lésions de la paroi des artères (lésions accompagnées de dépôts lipidiques). |
Sur un panel de 293 éleveurs interrogés, la race Tarentaise est considérée comme identique au niveau de la traite, comparativement aux autres races (Quadrigat, 2005).
Les progrès de la sélection génétique au niveau des mamelles sont par ailleurs remarquables.
En 2012 et 2013, le progrès génétique réalisé par la race Tarentaise sur la Vitesse de Traite est le plus élevé des 8 races laitières françaises.
Les petites vaches valorisent mieux les parcelles pâturées que les grandes vaches (plus de lait produit à l'hectare). |
D'après un essai suisse, un lot de vaches de petit gabarit valorise mieux les parcelles pâturées qu'un lot de grand gabarit (résultat préliminaires sur systèmes néo zélandais, réussir lait élevage, février 2004).
La comparaison portait sur 13 vaches de type lourd et grand (726 kg) avec 16 petites vaches (558 kg). Le nombre de vaches de chaque lot différait car le potentiel laitier de chaque vache de petit gabarit était plus faible que celui des vaches de grand gabarit. Le but était d'avoir la même quantité de poids vif par Ha. Chaque lot a disposé de la même surface herbagère en taille et qualité.
Les productions et ingestions des vaches de petit gabarit apparaissent moins élevées que celles du lot grand gabarit.
Mais dans de tels systèmes de production, la productivité des surfaces importe plus que la productivité des animaux. Ramenée à la surface disponible, c'est en fait la production du lot de petit gabarit qui se montre la plus élevée, avec 283,8 kg de lait produit par lot et par jour contre 272,8 pour le lot grand gabarit.