« Rusticité: c’est la capacité d’un animal à produire et à se reproduire en exploitant au mieux ce que lui offre le milieu dans lequel il évolue, avec un minimum d’apport extérieur (source: INRA Marcenat - UPRA Tarentaise) ».
Si on interroge les éleveurs sur les qualités de leurs animaux, plus de 60% considèrent la race Tarentaise spontanément comme rustique (Quadrigat, 2005).
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Bonne résistance aux variations importantes de températureDes observations conduites par l’INERM montrent que seules les Tarines maintiennent leur activité de pâturage et leur production laitière quand les conditions climatiques sont difficiles, en particulier en plein air intégral où la température passe fréquemment de –5°C le matin à +35°C l’après-midi.
Par ailleurs, selon une étude de Colleau et al (1979), les vaches Tarentaises présentent une capacité à mieux tamponner les variations importantes de température.
Bonne acclimatation à différents milieux
A l’aise dans les terrains difficiles
Son adaptation aux terrains difficiles est reconnue par les éleveurs. Ils disent d’ailleurs souvent qu’elle a le «pied montagnard» (Quadrigat, 2005).
C’est probablement son format plus petit (taille et poids plus faibles), par un centre de gravité plus bas, qui lui confère une bonne aisance dans les pentes.
Les vaches de race Tarentaise ont présenté une meilleure aptitude à la marche: leur conduite est plus facile, elles se déplacent plus rapidement et les conséquences d’un effort prolongé sur la production laitière sont moins importantes (D’Hour et Al, 1994; Coulon et Garel, 1996; Coulon et Pradel, 1997; Coulon et Al, 1997).
A l’aise sur les terrains accidentés, sa musculature, son endurance, ses sabots noirs et résistants, la solidité de ses aplombs lui confèrent en effet une bonne aptitude à la marche. 93% des éleveurs considèrent d'ailleurs que la race Tarentaise est plus adaptée à la marche qu'une autre race (Quadrigat, 2005). |
C’est un des critères majeurs, souligné par les éleveurs: 4 éleveurs sur 5 considèrent que la race Tarentaise est plus résistante qu’une autre race (Quadrigat, 2005). Sa robe fauve unie, ses poils courts et drus, ses muqueuses et extrémités noires limitent l'agression des insectes piqueurs et suceurs. Ses sabots noirs et résistants engendrent moins de problèmes de pieds lors de longues périodes de stabulation. …y compris pour les maladies parasitaires Dans les pays où le parasitisme est important (zones équatoriales), la race Tarentaise est, parmi les races importées, celle qui résiste le mieux : piroplasmose, cowdriose... |
Pourcentage de vêlage sans assistance (source: institut élevage 2004) :En 2011, plus de 4 vêlages sur 5 sans assistance, et plus de 97% de vêlages faciles.
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Cela se traduit par des frais vétérinaires moins élevés dans les élevages.
Frais vétérinaires en euros / vache laitière : des frais plus faibles :
Exploitations
en race
Tarentaise
2002-2003Exploitations
analyse de
groupe
2002-2003Exploitations
en race
Tarentaise
2003-2004Exploitations
analyse de
groupe
2003-200462
68
72
73
Frais vétérinaires en euros / Tonne de lait: des frais comparables, bien que plus de vaches pour produire la même quantité de lait :
Exploitations
en race
Tarentaise
2002-2003Exploitations
analyse de
groupe
2002-2003Exploitations
en race
Tarentaise
2003-2004Exploitations
analyse de
groupe
2003-200417
18
19
1
(Source: UPRA Tarentaise, 2004-2005)
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De fait, la grande majorité des éleveurs reconnaît que les frais vétérinaires sont moins élevés en race Tarentaise, comparativement aux autres races laitières. (Quadrigat, 2005)
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L’ensemble des caractéristiques positives liées à la reproduction permet d’avoir «un veau tous les ans» et de mieux maîtriser les périodes de production de lait. |
Faciles à élever |
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Ainsi, plus de la moitié des éleveurs considèrent que la race Tarentaise est plus facile à conduire qu’une autre race (Quadrigat, 2005). Il est vrai que la race Tarentaise pardonne plus facilement les erreurs techniques que les races à plus haut potentiel. |
Selon des études de l’INRA (Coulon et D’hour, 1994; D’Hour et al 1995; Coulon et Al, 1997), qui ont été réalisées en conditions difficiles :
les génisses sont pubères plus tardivement: les génisses de race Tarentaise sont pubères vers 475 jours, à un poids moyen de 284 Kg. |
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les croissances modérées obtenues obligent à un 1er vêlage entre 33 et 36 mois. |
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le poids adulte est plus faible et est atteint plus tardivement que pour d’autres races. Ainsi, le poids vif au premier vêlage représente 88% de celui atteint au 3ème vêlage. |
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la production initiale en première lactation représente 73% de celle observée en 3ème lactation; la race Tarentaise exprime pleinement son potentiel laitier à partir de la 3ème lactation. |
Attention: en situation de restriction alimentaire, les primipares privilégient la poursuite de leur croissance et le maintien d’un bon état corporel aux dépens de la production de lait, ce qui n’est plus le cas au cours des lactations ultérieures.
...pour produire plus longtemps |
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Au niveau économique, plus une vache vieillit et produit du lait sans connaître de problèmes majeurs, plus elle est rentable. Ceci s’explique par le fait qu’au fur et à mesure qu’elle produit, elle diminue d’autant le coût de son élevage en tant que génisse, coût difficile à réduire, car la durée est très peu compressible (environ 3 ans). |
Qui ont un potentiel viande intéressant |
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Elle y est utilisée : soit pour la production de broutards en croisement avec des races bouchères, pour ses qualités maternelles et la facilité de ses vêlages, soit en race pure comme nourrice, pour la production de veau de lait sous la mère |
Que ce soit en système allaitant ou laitier, la viande d’animaux de race Tarentaise est reconnue pour la finesse de son grain de viande et pour le bon rendement en muscles des carcasses.
Ainsi, bien que les carcasses des animaux soient plus légères (entre 270 et 320 kg), son squelette fin permet un niveau de rendement en viande plus élevé, qui en fait un choix alternatif aux autres races plus charpentées.
Rendement moyen sur 5 animaux (essai septembre 2004): viande: 71,4%, dont 35,6% pour le haché |
C’est une viande de goût appréciée des consommateurs, qui en soulignent sa qualité (*) lors des séances de dégustation dans les points de vente.
(*) Chez le bovin, il a été démontré que la part de la variabilité d'origine génétique est de l'ordre de 20-25% pour les tests de dégustation, l'estimation de la dureté par la force de cisaillement, la couleur et la perte en eau (revue de Renand et al., 2003).