Les informations morphologiques sont combinées aux informations du Contrôle Laitier :
quantité de lait
qualité du lait (cellules et taux)
fertilité
cause de réforme
Cette combinaison permet la qualification de l’animal à travers l’ISU (Index de Synthèse UPRA), également utilisé comme outil de référence du schéma de sélection.
Le calcul de l’ISU s’effectue de la façon suivante :
45 % INEL
16,5 % STMA (Santé mamelle), en remplacement de CEL - Cellules en 2012
16,5 % REPRO (Reproduction), en remplacement de FER - Fertilité en 2012
5,5 % LGF - Longévité
16,5 % MO – Morphologie, dont 40% Mamelle et 25% Corps
Le poids relatif de chacun des composants de l’ISU a été choisi sur la base de simulations sur des élevages de la zone beaufort.
La comparaison de l’ISU d’un individu par rapport au reste de la population permet d’estimer sa qualité génétique. Exemple en 2015 :
Moyenne nationale = 106
Une vache à 131 points d’ISU se situe dans les 4% meilleures.
Toutes les femelles ne sont pas prises en compte par ce mode de qualification. C’est le cas de celles dont on ne connaît pas les ascendants maternels ou paternels, quelles que soient les raisons de cette absence d’information.
L’ISU est spécifiquement défini pour une race donnée. Deux ISU de deux races différentes ne sont donc pas comparables.
Chaque année, le progrès génétique réalisé est calculé à travers la valeur de la base mobile ; il permet d’illustrer l’amélioration de la population raciale et de juger de l’efficacité de son schéma de sélection (cf. rubrique suivante).
Jusqu'en février 2010, la valeur de la base mobile était la moyenne des index des taureaux d’un groupe composé des 5 dernières séries mises à l’épreuve. Chaque année au mois de juin, la composition de cet ensemble était partiellement modifiée : la nouvelle série indexée remplaçait la plus ancienne. Les écarts ainsi calculés définissaient le progrès génétique effectué en 1 an.
En février 2010, une nouvelle définition de la base mobile a été opérée. Les index bovins laitiers sont désormais exprimés sur une base unique : la population de référence pour les mâles et les femelles est uniquement définie par les vaches nées de 2002 à 2004 (disparition de la population référence mâle). Cette population sera, chaque année, rajeunie d'un an. Les index sont donc désormais comparables entre sexes.
En race Tarentaise, depuis quelques années, les valeurs de la base mobile sont très élevées : ceci démontre que de nombreux taureaux améliorateurs ont été testés. Le schéma de sélection est donc en bonne santé.
Valeur des bases mobiles de l’INEL, du lait et de l'ISU en 2015, comparée aux autres races (* races bénéficiant de l'apport de l'indexation génomique pour la gestion du schéma de sélection) :
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Dans le cadre du schéma de sélection en race Tarentaise, le choix s’est porté sur un travail en race pure uniquement : le schéma de sélection en race Tarentaise n’a jamais vu l’introduction d’animaux ou semences de race étrangère.
Le schéma de sélection en race Tarentaise vise une amélioration de la production laitière et de la morphologie fonctionnelle, tout en veillant à préserver les caractères spécifiques de la race et la variabilité génétique.
Ainsi, le schéma de sélection est orienté, à travers l’ISU, vers une augmentation de la quantité et la qualité du lait produit, tout en améliorant la fertilité, la longévité et la morphologie des animaux, qualités qui sont adaptées aux territoires et aux produits.
La pression de sélection, en sélection conventionnelle, appréciée par le nombre d'inséminations artificielles par taureau mis à l'épreuve sur descendance, est la plus forte de toutes les races françaises.
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Cela permet de tester 12 taureaux environ, pour une diffusion de 3 à 5 taureaux environ par an.
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> En race Tarentaise, pour être diffusable, un taureau doit disposer des performances laitières et des mensurations d'un nombre déterminé de filles.
Les éleveurs pratiquent un taux de testage d'environ 30% ; la plupart des génisses et primipares sont inséminées en taureaux de testage.
Les résultats de la sélection sont encourageants. Ainsi, l’amélioration des mamelles est un des critères qui est le plus souligné lors des différentes manifestations animées par l’UPRA.
D’une manière globale, 80% des éleveurs qui utilisent la race estiment qu’elle est aujourd’hui de bonne qualité génétique (Quadrigat, 2005).
La race tarentaise est considérée comme génétiquement de bonne qualité |